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Carnet de bord d'un marin pêcheur
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Carnet de bord d'un marin pêcheur
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28 juillet 2006

Rencontre du troisième type

Bien, on va peut-être passer sur les notes précédentes et reprendre le fil du sujet. Après l’évocation de ce qui constituera la majeure partie du quotidien maritime (le mal de mer) abordons un peu l’environnement humain: le marin pêcheur. Qu’est ce donc qu’un marin pêcheur ? Le marin pêcheur, dit pêchou est une créature passant généralement 2/3 de son temps en mer et le reste au rade. La réputation de pistard n’est nullement exagérée et il faut avouer que les collègues de la marine marchande ou de la royale font piètre figure par rapport aux dégagements des villes abritant une flotte de pêche. Bien sûr, il y a aussi des calmes, des chargés de famille sérieux mais je dois avouer n'en avoir pas rencontré une écrasante majorité. Bref, la première chose qu’on note est le comportement à la limite de la schizophrénie : à terre et en mer, le combat n'est pas le même. A terre... Pas que je sois terriblement snob mais lorsqu’une accorte serveuse vient s’enquérir des consommations par un « qu’est ce que je vous sers ?» et que la réponse immédiate est « les couilles mais pas trop fort » on a tendance à se désolidariser des collègues et à chercher une table suffisamment vaste pour pouvoir vous cacher dessous. Préserver un semblant de vie social est à ce prix. D’autre part, même si les choses se sont beaucoup calmées depuis, il reste une légère propension aux débordements virils et musclés à grand coups de tabourets en fonte dans le faciès et vas y que je t'en remets un dans ta face pour la route. Ce peut être effectivement très ludique mais lorsque le patron du bar est un ami, des tensions peuvent se créer. Le pêcheur est donc une espèce dont on sélectionnera soigneusement les membres à fréquenter, à moins de ne tenir à aucune forme de relations sociales sorti de l’univers des chalutiers. Puis c'est l'embarquement, son lot de questionnements métaphysiques et autres réflexions profondes. pic1 (soucis avec toshop, pas moyen de redimensioner désolé) A bord, la métamorphose se fait. On découvre des hommes qui pardonneront les erreurs au débutant, l’aideront au maximum, lui apprendront leurs astuces s'il fait ses preuves. Car preuves il faut faire. Celle de la résistance au mal de mer, peu glorieuse certes mais ceux qui sont passés par là peuvent témoigner que travailler comme un ours en étant malade est une certaine épreuve. Le caractère est aussi soigneusement testé : le « branleur » est rapidement expédié, le sans caractère se fait vite avoir. Une savante alchimie est requise pour se faire respecter sans se faire rentrer dans le lard. Grossièrement, il s’agit de tendre au même résultat que les autres (donc deux fois plus de travail, le temps de se faire une expérience), d’aller en plus de son travail regarder les spécialités de chacun pour apprendre. Ce qui n'est pas une mince affaire, j'en parlerai plus tard. Ajouter à cela de respecter religieusement le savoir qu’on vous transmet et de rembarrer le premier qui essaie de vous marcher sur les pieds pour tout le reste et alors vous risquez d’être accepté, voir réclamé. A bord, il y aussi cet esprit d'équipe qui apparait malgré les tensions et les inimitiés mais qui unit tous les hommes qui font leur travail proprement. Les autres, évidemment sont mis un peu de coté. La caractéristique de tout bateau est qu'on s'y livre facilement à la confidence et la psychologie du marin sera l'objet de la prochaine notasse.
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Commentaires
S
Et c'est vrai que se faire immatriculer sans diplômes est un vrai miracle, les aff mars ne délivrent quasiment plus de livret. Sans compter que si c'est toujours le même administrateur qu'il y a deux ou trois ans, c'est pas forcément un rigolo ce garçon...
S
Salut! <br /> <br /> On a le même parcours alors, j'ai commencé sans diplôme et après pas mal de boulots divers. J'ai fait aussi un peu de coquille avant le chalut, j'aimais bien mais c'est vrai que c'est crevant. Le chalut est plus tranquille, même si les marées sont plus longues. <br /> Courage pour la suite, j'imagine qu'avec une famille ce n'est pas facile tous les jours mais en même temps il y a beaucoup de familles où ça se passe bien même si les absences sont longues et que l'inquiétude est là quand ça piaule.
M
salut.je suis marin pecheur depuis peut,peche la coquille a loguivie de la mer .j'ai beaucoup de chance parce que je n'ais auqu'un biplome pour le moment mais je suis inscris pour le CIN en fevrier et je voulais commencer avant alors j'ai fait des pieds et des mains pour trouver un embarquement ,alors j'ai laisser mais coordonner au comiter locale des peche de paimpol et un patron ma contacter une semaine avant le debut de la saisson de coquilles alors je me suis acharner pour avoir un numero de matricule en une semaine et vous connaisser les administrations des affaires maritimes(il manque toujours un papier au dossier)apres plusieurs aller retour j'ai enfin obtenu ce que je voulais;ce qui reléve du miracle d'aprés mon patron.bref aujourd'hui je peche la coquille et l'araignée c'est un metier tres dur mais passionnant,avant j'ai fait une dizaine de metiers :menuisier,mecanicien,cuisinier...<br /> il ait vrais que la mer est capricieuse et qu'il ne faut pas conter c'est heures mais le bonheure de partir a la guodille de voir le jour ce lever et ce coucher sans voir la journer passer.je suis papa d'un petit garçon"yanaél"19mois et le dure c'est pour lui et ca mére ....
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